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Vous désirez écrire de la Fantasy et placer votre roman dans un monde imaginaire ? Alors vous allez devoir l’inventer. Comment créer un monde pour un roman de Fantasy ?  Comment vous y prendre ? Par où commencer ?

Autant de questions auxquelles je vous propose de répondre.

Mais avant toute chose, ce n’est en rien un guide exhaustif, mais plutôt des pistes issues de mon expérience. Bien que j’aie tâtonné, testé et créé mon propre monde de Fantasy, je vous avoue que j’ai beaucoup emprunté çà et là. Normal me direz-vous, difficile d’échapper à l’influence de ses lectures. Si vous êtes férus de Fantasy, vous aurez constaté à quels points les mondes de Fantasy peuvent être différents, incorporant un degré plus ou moins avancé de détails. Jordan est réputé pour détailler un maximum (une aes sedaï ouvre une fenêtre, tout tout tout vous saurez tout sur cette fenêtre 😉 ), Martin aussi, dans une moindre mesure. Tolkien pouvait vous faire l’histoire du tabac à rouler à travers les âges de la Terre du Milieu. Eddings avait un monde aussi poussé tout comme bien d’autres encore. Chacun de ces auteurs a décidé quelle proportion de son monde révéler à ses lecteurs. Mais tous ont eu une préparation minutieuse qui leur a permis de maîtriser à merveille chaque détail.

Mais à quoi cela sert-il de tout connaître si les trois quarts ne vont jamais servir ?

Et bien pour faire une métaphore, disons que c’est un peu comme un iceberg. Vous en voyez un tiers, au-dessus de la surface, mais sans la plus grosse partie immergée, il n’existerait pas. C’est un peu pareil dans la création d’un monde de Fantasy. Tout le travail que vous ferez en amont va vous permettre de cadrer votre monde, vos contrées, vos civilisations, vos personnages. Que s’est-il produit entre ces deux peuplades pour qu’elles entretiennent une telle inimitié ou au contraire pour qu’elles tissent des liens d’amitié indéfectibles ? Tout cela et plus encore vous devrez être capables d’y répondre.

Créer votre monde de Fantasy

Créer votre monde de Fantasy

Un gros chantier

Je vais vous citer David Eddings, célèbre auteur de la Belgariade et de la Mallorée, pour illustrer la tâche qui vous attend. Il parle des lecteurs et des universitaires qui lui écrivent au sujet de ses livres :

«  Il y a une autre catégorie de lettres, celles dont les auteurs me confient effrontément leur intention de « se mettre à écrire de la Fantasy ». Je ne m’inquiète pas trop à leur sujet : ils oublieront vite cette idée saugrenue en découvrant ce qu’elle implique. Je suis certain que la plupart finiront par se lancer dans quelque chose de plus simple… comme la chirurgie du cerveau ou la construction de fusées spatiales. »

Je vais vous parler brièvement de moi, ce  n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant, je vous l’accorde, mais c’est pour illustrer. J’ai commencé l’écriture par un livre de Fantasy, un roman que personne n’a jamais lu, intitulé pour la petite histoire « Les ombres du passé ». J’ai écrit le premier tome puis je l’ai mis dans un tiroir. Je ne le juge pas assez bon et de toute façon mon écriture a beaucoup évolué. C’était il y a presque vingt ans. Mais ce qui est édifiant dans cette histoire, c’est que j’avais commencé à écrire sur un cahier au gré de mes idées, sans véritable trame et surtout sans avoir suffisamment planché sur mon monde. Puis j’ai lu les écrits des uns et des autres (tous des écrivains célèbres de Fantasy), ils parlent de leur monde dans des interviews, parfois dans des livres précieux comme David Eddings dans son désormais très rare Codex de Riva. J’ai alors tout remis à plat. Création de la carte, des peuples qui l’arpentent, etc. Et je vous confirme que c’est un travail de Titan.

Nous allons aborder brièvement ce qui, à mon sens, et toujours en vous précisant que cela l’est aussi pour des grands noms du genre, doit figurer au premier rang de vos préoccupations lors de la création de votre monde de Fantasy.

Ma carte dessinée en 1997.

Ma carte dessinée en 1997.

Let’s go…

Bon, nous y sommes. Vous allez vous prendre pour Dieu ou pour des Dieux, car comme le disait David Eddings, les mondes païens procurent de bien meilleures histoires. Ben oui quoi, des religions où le sexe et l’ivresse y sont parfois considérés comme des moyens d’atteindre le divin, il n’y a pas à hésiter une seconde !

Plaisanterie mise à part, vous allez Créer, avec un grand C. Et, vous allez dire que je parle souvent de lui (et vous aurez raison, je possède un exemplaire du fameux Codex de Riva), mais il faut commencer par la carte comme le conseil David Eddings. En tout cas pour moi, c’est ce que j’aurais dû faire. J’ai fait tout l’inverse à l’époque, commencer à écrire, inventer des lieux, des anomalies géographiques à n’en plus finir pour me retrouver à devoir faire rentrer tout cela au chausse-pied le moment venu de dessiner une carte. J’ai donc tout repris, mais croyez-moi (ou croyez-le, oui, David !) penser et dessiner la carte en premier évite bien des tracas. C’est un peu comme meubler un appart’ sans en connaître la géométrie.

Donc vous devez commencer par faire la géographie de votre continent, fût-il un disque-monde. Quand je parle de continent, je veux dire la géographie de tout votre monde de Fantasy. Ensuite vous allez effectuer un zoom, c’est une convention de langage évidemment. Vous allez donc recommencer avec la géographie, mais cette fois-ci à l’échelle de vos pays, puis plus précisément de vos villes.

D’une manière que j’espère exhaustive, vous allez extraire de votre esprit fécond la moelle qui donne la saveur à vos contrées, qui sont :

  • Géographie (on l’a déjà dit, je sais). Avec à l’intérieur des morceaux de faune de flore de climat et j’en passe comme les lieux remarquables.
  • La population.
  • La démographie.
  • Le commerce et les accords commerciaux.
  • Son histoire y compris ses relations avec ses voisins. À moins qu’ils ne vivent sous cloche.
  • La politique (comment ça Pouah ? Si si…)
  • L’éducation.
  • Les poids et mesures (adoptent-ils un système métrique ou un truc farfelu à l’Anglaise ? Allez-vous en inventer un ? Est-ce que cela va finir par créer des incompréhensions entre les divers protagonistes qui ne viendraient pas de la même région ? )
  • La monnaie. N’oubliez pas, c’est souvent très important. On dit d’ailleurs quelque part que c’est le nerf de la guerre.
  • Les vêtements.
  • Les rangs, les castes et les étiquettes (la manière dont on appelle un Seigneur ou une Dame par exemple).
  • Le calendrier (le nombre de jours, de mois, les saisons, même les jours fériés, souvent il y aura un rapport avec l’histoire de votre peuple).
  • La Religion.
  • Leur comportement. De leur histoire pourra dépendre un caractère particulier, ou pas d’ailleurs pour une société plutôt cosmopolite, mais finalement à bien y regarder c’est déjà un comportement.

Voilà à peine dégrossi ce à quoi vous devez penser et surtout répondre. C’est un véritable exercice plutôt sympathique à effectuer même si je me souviens qu’au bout de presque un an, j’avais hâte de commencer l’histoire proprement dite. À vous de jouer. Peut-être que je reviendrai sur chacun de ces points pour les étoffer un peu plus.

Si vous êtes découragé, écrivez de la Fantasy urbaine dans notre monde, ça demande moins de travail 😉

Vous pouvez toujours acquérir en occasion à prix d’or le livre de David Eddings le Codex de Riva. C’est tout de même un must-have.


Pour finir, je suis l’auteur d’une saga de Fantasy dont le premier tome vient de paraître. Venez découvrir mon roman et mon site et pour toute inscription gratuite je vous offre une nouvelle préquelle à la saga. C’est ici

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