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Écrire un roman nécessite qu’il repose sur une base solide. Cette base sera le fondement de celui-ci. Votre livre devra donc reposer sur ce que j’appelle les 6 piliers du roman.

En effet, pour qu’un roman ne soit pas bancal, celui-ci se doit de comporter des phases primordiales qui montreront que votre livre n’est pas une succession de phrases qui subodorent que vous y êtes allé à tâtons. Nous allons donc voir ce que sont ces 6 piliers du roman à savoir : le concept, le thème, le personnage, la structure, la mise en scène et enfin le style.

L’art de préparer un roman. De l’amateurisme au professionnalisme

Savez-vous ce qui sépare un roman d’un film ? L’exécution. Le romancier se sert de sa plume, le cinéaste, lui, de sa caméra. Et pourtant. Les écrivains ont beaucoup à apprendre des cinéastes et des scénaristes de cinéma par exemple. Un film ne se fait pas sans préparation, si bien que celui qui réalise n’est pas tout le temps celui qui écrit le scénario. Préparez un roman est gage de professionnalisme et ne tue en rien la créativité, bien au contraire. J’en parle ailleurs sur ce site. C’est mon cheval de bataille. Et je ne suis pas le seul. Depuis le temps que je discute avec des éditeurs, beaucoup s’attachent à la structure, aux incohérences, etc. Et c’est bien normal. Nombreux sont ceux qui vous diront comme moi qu’un bon roman se prépare.

Vous pourriez penser que certains réussissent sans aucune préparation. C’est peut-être vrai. Encore qu’il faudrait être là quand ils se mettent à réfléchir à leur roman. Et puis sommes-nous tous égaux ? Combien sont ces génies capables d’écrire un roman en se jetant sur la feuille sans une once de préparation ? Peu, sans aucun doute. Ceux qui ont le plus de métier savent tellement ce qu’ils font qu’ils s’abstiennent peut-être de faire un plan détaillé, de tout coucher sur le papier avant de se lancer, mais si vous lisez ces lignes, vous n’êtes pas de ceux-là. Commençons.

Les 6 piliers du roman

  1. Le concept : À ne pas confondre avec l’idée, le concept est justement l’idée, mais développée jusqu’au bout. Il contient tous les moments clés de votre histoire. Une arme efficace pour passer de l’idée au concept est de vous poser la question « Et si ? » à vos réflexions. Et si finalement mon héros n’était pas tout blanc  ? Et si tout ceci ne se passait que dans sa tête ? Et si ses problèmes psychologiques ne surgissaient que par intermittences. Vous m’avez compris, vous devez maltraiter votre idée première et vous assurer de fouiller dans tous les coins.
  2. Le thème : C’est tout simplement le message de votre livre. Vous avez écrit un concept, plus ou moins long, en tout cas assez développé. De ce concept doit naître votre thème. Il y a plusieurs façons de traiter un concept. Si vous regarder bien le vôtre, vous avez sûrement la possibilité de le traiter sous l’angle de plusieurs thèmes. Choisissez celui qui vous plaît. L’amour, la vengeance, la corruption que sais-je. Et rien ne vous empêche, une fois votre thème trouvé, de modifier le concept pour l’affiner.
  3. Le ou les personnages : Comme je le dis souvent, c’est la pierre angulaire de votre roman. C’est le porteur de votre message. Votre personnage est un concentré de caractéristiques et d’évolution. Vous devez en connaître le passé par cœur. Tout ce qui fait qu’il est ce qu’il est au début du roman résulte de ce qu’il a vécu jusque là. Comme nous en somme, ni plus ni moins. Vous pensez connaître votre personnage par cœur ? Alors testez-vous. Imaginez une situation hors de votre roman et demandez-vous quelle serait sa réaction.
  4. La structure : Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà dit plus haut sur la nécessité de préparer votre roman. Sachez simplement que la structure, bien qu’ils soient tous importants, est le pilier le plus important. En fonction de votre genre (structure complexe ou simple), il vous demandera des efforts et du temps. Mais en vous pliant à cet exercice, vous éviterez l’écueil d’un livre bancal, et vous gagnerez un temps considérable par la suite. Il y a tant à dire sur la structure que j’y ai déjà consacré d’autres articles et d’autres viendront. Mais pour résumer, la structure c’est le chemin de votre personnage et l’expérience de votre lecteur. Votre lecteur ne lit pas uniquement pour connaître le dénouement, mais aussi pour passer un bon moment, tout le long de votre livre. C’est pourquoi, avec une bonne structure, vous vous assurez de conserver un bon rythme, un bon équilibre dans le placement des scènes, des points de tension, des nœuds de l’intrigue. Vous éviterez ainsi d’avoir un concentré d’actions dans la première partie et rien ensuite jusqu’à la fin. La structure c’est aussi un procédé créatif qui est différent de celui de l’écriture. Cerveau droit, cerveau gauche, tout ceci vous connaissez. Il est très difficile d’arriver à concevoir une structure cohérente et intéressante quand on écrit l’histoire. C’est aussi pour cela qu’il est préférable de le faire à l’avance. Enfin, la structure vous évitera de vous retrouver confronté au fameux syndrome de la page blanche.
  5. La mise en scène : C’est l’exécution. Pour reprendre le parallèle avec le cinéma, c’est la réalisation. Le placement de la caméra, ce que vous choisissez de montrer ou pas, le décor, l’ambiance, le point de vue. Vous l’avez compris, c’est le premier pilier qui s’applique directement à l’écriture. Normalement, si tous les autres piliers ont bien été travaillés, toutes les questions d’exécutions trouveront leurs réponses naturellement. Pensez aussi à votre genre. On n’écrit pas de la même manière que l’on oeuvre dans le gore ou dans le conte pour enfants.
  6. Le style : Remarquez la dernière place de ce classement 😉 pour le style. Il intervient en dernier, et ce pour la bonne raison que le style ne fait pas tout. Loin de là. Un roman très bien écrit avec une structure, un thème, etc., complètement à côté de la plaque n’a aucune chance, à l’inverse, avec un style moins tape-à-l’œil et une structure efficace il est dans la bonne voie. Trouvez votre voix, essayez d’être original en restant vous même, n’essayez pas d’épater la galerie. En résumé, un bon style est un style qui sert l’histoire.

C’est tout pour aujourd’hui. À vos préparations de roman.

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